Trail N°20 - St-Guiral Circus

Rendu célébre par le trail qui porte le même nom et qui a lieu à la fin du mois d'avril, le rocher du Roc de la Lune est connu depuis fort longtemps par les habitants. En effet, une petite cavité dans le rocher côté nord, recueille de l'eau et selon les croyances, cette eau aurait une infinité de vertus qui permettraient de guérir certaines maladies des femmes et des bestiaux. Cette source serait sous la  protection d'une fée mystérieuse qui l'alimenterait et lui attribuerait ces propriétés miraculeuses. Il fallait cependant faire une offrande à la fée pour que l'eau révèle tous ses effets bénéfiques. De plus, le remplissage de la source serait influencé par les phases de la lune:  quand la lune est pleine, le bassin se remplit et déborde.

Saint-Guiral est cité dans la légende des trois ermites dont les versions varient du Sud Rouergue aux Cévennes et jusqu'à la Méditerrannée, mais avec un thème identique: les trois fils d'un seigneur sont amoureux de la même jeune fille. Cette dernière ne pouvant se résoudre à faire un choix, promet d'épouser celui qui sera le plus valeureux en croisade. A leur retour de Terre Sainte, les trois frères rencontrent un cortège se dirigeant vers le cimetière, la jeune fille était morte de chagrin. Les trois frères décident alors de se faire ermites.
Une version locale diffère : Guiral, Sulpice et Alban, fils du Seigneur de Roquefeuil sont amoureux de Berthe de Cantobre. Pour elle, seul le vénérable abbé Bernard du monastère bénédictin de Nant pouvait trancher.  Ce dernier fit lire les saintes écritures à chacun des  frères qui furent, un à un, touchés par la grâce de Dieu et décidèrent de se faire ermite. De son côté, Berthe se retira dans l'abbaye de Nonenque, monastère de femmes, dans la vallée de la Sorgues.

Depuis le sommet de ce rocher  de granit qui culmine à 1366m, un magnifique panorama s'ouvre à vous: le versant méditerrannéen (par temps clair on peut apercevoir la mer et les Pyrénées), les Cévennes et les grands Causses (Larzac, Causse noir et Méjean).
A la fin du XIXème s. des pélérinages étaient organisés le lundi de pentecôte par différentes paroisses pour célébrer St-Guiral (St-Géraud), protecteur des troupeaux et patron des mariages.